Phalange (Antiquité)

La formation des phalanges est un terme grec ancien qui désigne une formation d'infanterie en forme de bloc. Les hoplites grecs (infanterie lourde) étaient armés de lances, d'épées ou d'autres armes similaires. La masse de l'infanterie avançait comme une seule entité contre ses adversaires. Ce système était utilisé par les villes-États, qui se battaient souvent entre elles. La cavalerie était rare, en partie parce que les chevaux étaient une ressource rare, et en partie parce que le manque d'espace dans les vallées du Péloponnèse ne laissait que peu de place pour les manœuvres de cavalerie. Plus tard, la phalange macédonienne a toujours été soutenue par la cavalerie lors des conquêtes d'Alexandre le Grand.

Tactique

Les premières batailles avec la phalange ont généralement abouti à des formations similaires qui se sont poussées les unes contre les autres jusqu'à ce que l'une d'entre elles se brise. Le potentiel de la phalange à faire plus a été démontré lors de la bataille de Marathon (490 av. J.-C.). Face à l'immense armée de Darius Ier, les Athéniens ont aminci leur phalange et allongé leur front pour éviter d'être débordés. Cependant, même une phalange de faible profondeur s'est avérée imparable pour l'infanterie persane légèrement armée. Après avoir mis en déroute les ailes perses, les hoplites des ailes athéniennes se sont repliés vers l'intérieur, détruisant la troupe d'élite au centre de la Perse. Ce fut une victoire écrasante pour Athènes. Tout au long des guerres gréco-persanes, la phalange hoplite continua à vaincre l'infanterie perse (par exemple, les batailles des Thermopyles et de la Plataea).

Le meilleur exemple de la souplesse de la phalange est peut-être l'avance oblique réalisée lors de la bataille de Leuctra. Là, le général thébain Epaminondas a aminci le flanc droit et le centre de sa phalange, et a approfondi son flanc gauche jusqu'à une profondeur inouïe de 50 hommes. Cela a renversé la convention selon laquelle le flanc droit de la phalange était le plus fort. Le nouvel arrangement permettait aux Thébains d'attaquer en force les troupes d'élite spartiates sur le flanc droit de la phalange opposée. Pendant ce temps, le centre et le flanc droit de la ligne thébaine étaient éloignés de la phalange opposée, empêchant les parties affaiblies de la formation d'être engagées. Une fois que la droite spartiate a été mise en déroute par la gauche thébaine, le reste de la ligne spartiate s'est également rompu. Ainsi, en se dirigeant avec la puissante aile, Epaminondas a pu vaincre un ennemi que l'on croyait invincible.

Philippe II de Macédoine a passé plusieurs années à Thèbes en tant qu'otage, et a prêté attention aux innovations d'Epaminondas. De retour chez lui, il a levé une nouvelle force d'infanterie révolutionnaire, qui allait changer la face du monde grec. Les phalangites de Phillip furent la première force de soldats professionnels de la Grèce antique (à part Sparte). Ils étaient armés de lances beaucoup plus longues et étaient entraînés à des tactiques et des manœuvres plus complexes. Mais surtout, la phalange de Phillip faisait partie d'une force combinée à multiples facettes qui comprenait une variété de tirailleurs et de cavaliers, notamment sa célèbre cavalerie de compagnons.

La phalange macédonienne était désormais utilisée pour épingler le centre de la ligne ennemie, tandis que la cavalerie et l'infanterie plus mobile frappaient sur les flancs de l'ennemi. Sa suprématie sur les armées plus statiques des cités-états grecques s'est manifestée à la bataille de Chéronée, où l'armée de Philippe II a écrasé les phalanges alliées de Thèbes et d'Athènes.

En haut : schéma simplifié de l'ordre de bataille et d'avance traditionnel des hoplites (troupes d'élite en rouge). En bas : la phalange diagonale utilisée par les Thébains sous les Epaminondas. L'aile gauche, forte, avance tandis que l'aile droite, faible, recule ou reste immobileZoom
En haut : schéma simplifié de l'ordre de bataille et d'avance traditionnel des hoplites (troupes d'élite en rouge). En bas : la phalange diagonale utilisée par les Thébains sous les Epaminondas. L'aile gauche, forte, avance tandis que l'aile droite, faible, recule ou reste immobile

Dispositions pendant la bataille de Leuctra, 371 av.Zoom
Dispositions pendant la bataille de Leuctra, 371 av.

Questions et réponses

Q : Qu'est-ce que la formation en phalange ?


R : La formation en phalange est un terme de la Grèce antique désignant une formation d'infanterie en bloc.

Q : Qui étaient les hoplites ?


R : Les hoplites étaient l'infanterie lourde de la Grèce antique.

Q : Quelles armes les hoplites utilisaient-ils ?


R : Les hoplites étaient armés de lances, d'épées ou d'armes similaires.

Q : Comment la masse de l'infanterie se déplaçait-elle pendant les batailles en formation de phalange ?


R : La masse de l'infanterie marchait en avant comme une seule entité contre les adversaires utilisant la formation en phalange.

Q : Pourquoi la cavalerie était-elle rare dans la Grèce antique ?


R : La cavalerie était rare dans la Grèce antique, d'une part parce que les chevaux étaient une ressource rare, et d'autre part parce que le manque d'espace au fond des vallées du Péloponnèse laissait peu de place aux manœuvres de la cavalerie.

Q : La phalange macédonienne était-elle soutenue par la cavalerie ?


R : Oui, la phalange macédonienne a toujours été soutenue par la cavalerie lors des conquêtes d'Alexandre le Grand.

Q : Qui utilisait la formation de la phalange dans la Grèce antique ?


R : Ce système était utilisé par les cités-États, qui se battaient souvent les unes contre les autres.

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