Saint-Siège

Le Saint-Siège (latin : Sancta Sedes, "siège saint") est la fonction de l'évêque de Rome, c'est-à-dire du pape. Le terme Saint-Siège désigne également le pape et la Curie romaine, le gouvernement central de l'Église catholique romaine.

Chaque siège épiscopal est considéré comme saint et l'Église orthodoxe orientale applique constamment l'adjectif "saint" ou "sacré" (ἱερά) à tous ses sièges, mais "le Saint-Siège" (au singulier) signifie normalement le siège de Rome, qui est également appelé "siège apostolique". Alors que le "Siège Apostolique" peut se référer à tout siège fondé par l'un des Apôtres, le terme est utilisé dans ce cas pour désigner le siège de l'évêque considéré comme le successeur du chef des Apôtres, Saint Pierre.

En dehors de Rome, le siège archiépiscopal de Mayence, qui avait également un rang électoral et primatial, est le seul autre siège occidental qui porte le titre de "Saint-Siège", bien que cet usage soit moins courant.

Organisation du Saint-Siège

Le pape gouverne l'Église par l'intermédiaire de la Curie romaine. La Curie romaine se compose de la Secrétairerie d'État, de neuf Congrégations, de trois Tribunaux, de 11 Conseils pontificaux et d'un ensemble de bureaux qui administrent les affaires de l'Église au plus haut niveau. Le Secrétariat d'État, sous la direction du Cardinal Secrétaire d'État, dirige et coordonne la Curie. Le titulaire actuel, le cardinal Tarcisio Bertone, est l'équivalent d'un premier ministre pour le Saint-Siège. L'archevêque Dominique Mamberti, secrétaire de la section des relations avec les États de la Secrétairerie d'État, est le ministre des affaires étrangères du Saint-Siège. Bertone et Mamberti ont été nommés dans leurs rôles respectifs par le Pape Benoît XVI en septembre 2006.

Parmi les principales institutions curiales les plus actives, on trouve la Congrégation pour la doctrine de la foi, qui supervise la doctrine de l'Église, la Congrégation pour les évêques, qui coordonne la nomination des évêques dans le monde entier, la Congrégation pour l'évangélisation des peuples, qui supervise toutes les activités missionnaires, et le Conseil pontifical pour la justice et la paix, qui s'occupe de la paix internationale et des questions sociales.

Organisations internationales

Le Saint-Siège est particulièrement actif dans les organisations internationales et est membre des groupes suivants :

  • Conseil international des céréales (CIG)
  • Comité international de médecine militaire (ICMM)
  • Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA)
  • Union internationale des télécommunications (UIT)
  • Organisation internationale de télécommunications par satellite (ITSO)
  • Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC)
  • Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE)
  • Commission préparatoire de l'Organisation du traité d'interdiction complète des essais nucléaires (OTICE)*
  • Union postale universelle (UPU), Institut international pour l'unification du droit privé (UNIDROIT)
  • Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR)
  • Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (CNUCED)
  • Organisation mondiale de la propriété intellectuelle (OMPI)
  • Note : En 1971, le Saint-Siège a annoncé la décision d'adhérer au traité de non-prolifération nucléaire afin de "donner son soutien moral aux principes qui constituent la base du traité lui-même".

Le Saint-Siège est également un observateur permanent des groupes suivants :

  • Organisation internationale pour les migrations (OIM)
  • Organisation internationale du travail (OIT)
  • Fonds international de développement agricole (FIDA)
  • Union latine (LU)
  • Organisation des États américains (OEA) à Washington
  • Organisation de l'unité africaine (OUA)
  • Nations Unies*.
  • Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO)
  • Programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE)
  • Programme des Nations unies pour le contrôle des drogues (PNUCID)
  • Centre des Nations unies pour les établissements humains (CNUEH)
  • Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO)
  • Organisation mondiale du tourisme (WToO)
  • Organisation mondiale du commerce (OMC)
  • Organisation mondiale de la santé (OMS)
  • Programme alimentaire mondial (PAM)
  • Note : le Saint-Siège est un observateur permanent aux Nations unies et, en juillet 2004, il a obtenu tous les droits d'un membre à part entière, à l'exception du droit de vote. Selon l'archevêque Celestino Migliore, observateur permanent du Saint-Siège, "Nous n'avons pas le droit de vote car c'est notre choix". Il a ajouté que le Saint-Siège considère que son statut actuel "est une étape fondamentale qui ne ferme aucune voie pour l'avenir". Le Saint-Siège a les exigences définies par le statut des Nations unies pour être un État membre et, si à l'avenir il souhaitait l'être, cette résolution ne l'empêcherait pas de le demander".

Le Saint-Siège est observateur sur une base informelle des groupes suivants :

  • Comité consultatif juridique afro-asiatique (AALCC)
  • Stratégie internationale pour la réduction des catastrophes (SIPC)
  • Organisation maritime internationale (OMI)
  • Organisation de l'aviation civile internationale (OACI)
  • Comité des Nations unies pour l'utilisation pacifique de l'espace extra-atmosphérique (UNCOPUOS)
  • Organisation météorologique mondiale à Genève (OMM)

Le Saint-Siège envoie un délégué à la Ligue arabe au Caire. Il est également invité d'honneur à l'Assemblée parlementaire de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe.

Le Saint-Siège, et non la Cité du Vatican, entretient des relations diplomatiques avec des États (comme le Royaume-Uni) et participe à des organisations internationales. Les ambassades étrangères sont accréditées auprès du Saint-Siège, et non auprès de la Cité du Vatican, et c'est le Saint-Siège qui établit les traités et les concordats avec les autres entités souveraines. Le cas échéant, le Saint-Siège conclut un traité au nom de la Cité du Vatican.

Aux termes du traité du Latran, le Saint-Siège a une autorité extraterritoriale sur 23 sites à Rome et cinq sites italiens en dehors de Rome, y compris le palais pontifical de Castel Gandolfo. La même autorité est étendue en vertu du droit international sur la nonciature apostolique du Saint-Siège dans un pays étranger.

Pages connexes

  • Curie romaine
  • Le pape François
  • Pape Benoît XVI
  • Cité du Vatican

Questions et réponses

Q : Qu'est-ce que le Saint-Siège ?


R : Le Saint-Siège est la fonction de l'évêque de Rome, également connu sous le nom de Pape.

Q : Que signifie également le terme "Saint-Siège" ?


R : Le terme Saint-Siège désigne également le pape et la Curie romaine, le gouvernement central de l'Église catholique romaine.

Q : Tous les sièges épiscopaux sont-ils considérés comme saints ?


R : Oui, tous les sièges épiscopaux sont considérés comme saints.

Q : Quelle Église applique constamment l'adjectif "saint" ou "sacré" à tous ses sièges ?


R : L'Église orthodoxe orientale applique constamment l'adjectif "saint" ou "sacré" à tous ses sièges.

Q : Que signifie normalement "le Saint-Siège" ?


R : Le "Saint-Siège" désigne normalement le siège de Rome, qui est également appelé le siège apostolique.

Q : Quelle est la signification du terme "Siège apostolique" ?


R : Le terme "siège apostolique" est utilisé pour désigner le siège de l'évêque considéré comme le successeur du chef des apôtres, saint Pierre.

Q : En dehors de Rome, existe-t-il un autre siège occidental qui porte le titre de "Saint-Siège" ?


R : Oui, en dehors de Rome, le siège archiépiscopal de Mayence, qui était également de rang électoral et primatial, est le seul autre siège occidental qui porte le titre de "Saint-Siège", bien que cet usage soit moins courant.

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