École nationale de l'aviation civile

L'École nationale de l'aviation civile (ENAC) est une grande école aéronautique publique française créée le 28 août 1949 et située à Biscarosse, Carcassonne, Castelnaudary, Château-Arnoux-Saint-Auban, Grenoble, Melun, Montpellier, Muret, Saint-Yan et Toulouse, en France. Elle est membre de la Conférence des Grandes Écoles, de l'Université de Toulouse, de l'Aerospace Valley et est l'un des cinq fondateurs de France AEROTECH.

L'ENAC dispense des formations en aéronautique civile. L'université compte environ 25 cours, dont des ingénieurs, des techniciens, des masters, des mastères spécialisés, des pilotes de ligne, des contrôleurs aériens, des gestionnaires et des instructeurs de vol.

Histoire

1945 - 1949

Le transport aérien s'est développé rapidement en France après la Seconde Guerre mondiale. La sécurité du transport aérien nécessitait un personnel formé spécifiquement pour cette activité. Il fallait également que les personnes des différents secteurs du monde de l'aviation travaillent ensemble et se comprennent. C'est pourquoi l'ENAC a été créée. Max Hymans, le secrétaire général de l'aviation civile et commerciale, en était l'organisateur principal.

1949 - 1955

L'ENAC est créée le 28 août 1949 (décret 49-1205) à Paris. L'université était située à Orly, au sud de Paris. René Lemaire considère l'ENAC comme "une université de la sécurité aérienne". Cette priorité donnée à la sécurité est naturelle pour l'ENAC, étant la première raison de la formation des futurs techniciens et des futurs aviateurs dans une seule et même université.

Un rapport de l'Inspection générale de l'aviation civile a déclaré : "Il était dans l'esprit des créateurs de l'universalité, de développer entre l'équipage et le personnel au sol une communauté d'idées, de connaissances réciproques, et d'estime, qui sont essentielles pour le travail d'équipe requis par le transport aérien". Les stages de formation étaient plus ou moins longs selon les spécialités.

1955 - 1959

Le décret du 13 octobre 1959 annonce le premier partenaire de l'université : Air France. Il aboutit à un partage des tâches et établit un recrutement d'étudiants pilotes de ligne sans expérience préalable de vol. Auparavant, à titre expérimental, l'université avait accueilli en 1958 les premiers étudiants pilotes de ligne.

Parallèlement, l'ENAC a développé une coopération avec l'École nationale de la météorologie et a encouragé la formation de cette matière pour les contrôleurs aériens. Après la Seconde Guerre mondiale, l'ENAC a contribué à la reconversion des équipages militaires. Le Service de l'aviation légère et sportive (SALS), en vertu du décret du 31 mars 1951, assure la formation au vol gratuit des candidats pilotes de ligne issus de l'armée.

De 1949 à 1959, le nombre de cours organisés passe de 6 à 64 et le nombre d'étudiants de 49 à 800. En 1956 est créée la qualification d'instructeur de navigation, avec l'ouverture de la formation correspondante. Parfois, un cours est simplement établi pour répondre à un besoin. En 1958, le cours de formation théorique des pilotes de ligne a débuté.

La vie à l'ENAC Orly est alors ponctuée par le voyage annuel de tous les étudiants, sans doute l'un des temps forts des études. Il a son lot d'imprévus, mais aussi de rites, comme l'accueil en uniforme des responsables de l'université et des étudiants par les autorités locales, à leur arrivée dans un nouveau lieu.

1959 - 1968

L'université a déménagé à Toulouse en 1968, où se trouve aujourd'hui le campus principal. Elle est également passée d'un département externe de l'administration de l'aviation civile française à une institution de l'administration publique en 1970.

L'Université de l'aviation civile française a été créée à proximité de l'aéroport de Paris-Orly. Cette localisation à proximité du plus grand aéroport français permet une utilisation aisée des avions pour de nombreuses activités - vols de navigation, voyages promotionnels, ... et la proximité avec de nombreuses compagnies aériennes et constructeurs d'avions ou liés à l'industrie aéronautique, dont les responsables sont susceptibles d'être appelés pour des conférences, des colloques, ...

Cependant, le trafic à l'aéroport de Paris-Orly a connu une croissance rapide. Au milieu des années 1950, on a commencé à planifier un nouvel emplacement à proximité des aéroports parisiens. La décentralisation était l'un des motifs. Les emplacements potentiels font tous partie d'un rayon de 150 km autour de Paris, entre autres Melun, Pontoise, Coulommiers, Étampes, Reims, Évreux, Chartres, Orléans, etc. Un rapport daté du 20 mai 1959, énumère les inconvénients d'une localisation trop éloignée de Paris. Une analyse de René Lemaire, dans son rapport du 14 juin 1960, soutient un transfert à Toulouse. L'Université Toulouse 1 Capitole est l'une des plus anciennes universités du monde. L'École nationale supérieure d'ingénieurs de constructions aéronautiques était installée à Toulouse depuis 1961 et l'École nationale supérieure de l'aéronautique et de l'espace allait déménager de Paris vers la ville). Le 15 juin 1961, le transfert à Toulouse a été approuvé par le Premier ministre Michel Debré. Il a été confirmé par son successeur Georges Pompidou dans une lettre datée du 23 juillet 1963.

Avril 1966 commence la construction de nouveaux bâtiments sur le campus de Rangueil. Le projet s'est terminé le 19 août 1968 lorsque le personnel est invité. L'année universitaire a commencé le 16 septembre 1968. 500 étudiants sont attendus, dont 325 qui commencent leur formation. Ces derniers sont les suivants : 15 élèves ingénieurs de la navigation aérienne, issus en grande partie de l'École Polytechnique, 70 élèves ingénieurs de la navigation aérienne issus de deux années d'études après le baccalauréat français, 60 élèves pilotes de ligne, 100 élèves contrôleurs aériens, 40 élèves électroniciens, 20 élèves pilotes commerciaux et 20 élèves régulateurs de vol.

1968 - 1975

Bien qu'elle ait estimé qu'il était préférable de ne pas décider du statut de l'ENAC avant que l'université n'ouvre ses portes à son nouveau campus, la Commission permanente a pris en considération le problème d'un statut juridique inadéquat . Ce problème est ancien : identifié peu après la création de l'université, il a refait surface à de nombreuses reprises, comme l'ont montré les rapports d'inspection qui concernent la gestion de l'institution. L'ENAC est suivie de près par son autorité de tutelle. Les rapports d'inspection se succèdent à une cadence rapide, en moyenne un tous les deux ans, parfois plus. Le jugement porté sur la gestion de l'institution est parfois sévère. Ces mêmes rapports, au milieu des années 50, contestent l'existence de l'université, ce qui n'était pas le cas les années précédentes. A titre d'exemple, le rapport (confidentiel) du contrôleur de Brancourt du 12 mars 1952, basé sur l'organisation et le fonctionnement de l'ENAC. On y apprend que l'université a "un manque de doctrine", qu'"il y a une certaine tension avec le centre de formation d'Air France", et même que "l'ENAC est une folie".

En réalité, les faiblesses s'expliquent en grande partie par les difficultés causées par l'inadéquation entre le statut de l'ENAC et la nature de ses activités, qui l'oblige à dispenser des cours à des étudiants et des stagiaires qui ne sont pas tous des fonctionnaires de son autorité de tutelle, ou à faire appel à des enseignants d'origine très différente. Le lourd processus d'allocation du budget universitaire est en difficulté dès lors que d'autres types de revenus sont réduits, comme les ressources non publiques. Cela se produit davantage dans les années 1958-1964. En 1962, la direction de l'ENAC envisage d'augmenter les frais d'inscription, les prix des cours et les redevances pour les clients extérieurs à l'autorité de l'aviation civile française. Cependant, le statut de l'établissement soumet les ajustements de prix nécessaires à un processus d'approbation si difficile qu'il est finalement bloqué. C'est pourquoi, un autre type de statut, celui d'"établissement public administratif", semble beaucoup plus approprié. La décision finale est prise par le décret n° 70-347 du 13 avril 1970, avec application au 1er janvier 1971. Devenu établissement public administratif, l'ENAC est doté d'un conseil d'administration. René Lemaire en est le premier président.

1975 - 1990

A partir de 1975, une nouvelle chose commence. Elle consiste en une augmentation de la proportion d'élèves ingénieurs appelés "civils" par opposition aux élèves ingénieurs "fonctionnaires" (fonctionnaires). L'ENAC devient un acteur majeur de la formation pour l'industrie aérospatiale (personnel civil), alors que son but premier n'était que la formation des fonctionnaires de la direction générale de l'aviation civile. Il est vrai que l'existence d'étudiants pour le secteur privé n'est pas nouvelle à l'université : c'est en 1956 que sont formés les premiers d'entre eux. Mais à la fin des années 1950, ce recrutement ne concerne qu'une minorité d'étudiants. Il est surtout fait pour compenser le désavantage qui consiste en un nombre très différent d'étudiants pour travailler dans l'administration et pour éviter l'importance des promotions successives avec une trop grande différence. Cependant, cette deuxième source tend à devenir de plus en plus importante, pour finalement devenir la première. Il en résulte une révision des enseignements. Les formations d'ingénieurs de l'ENAC, en particulier celle de la spécialité appelée "installations" - elle est axée sur l'électronique - séduisent les secteurs industriels de l'électronique et de l'informatique. Sans l'avoir particulièrement souhaitée, l'université a progressivement le rôle d'une université nationale d'ingénieurs.

Université à vocation industrielle, la recherche est apparue en 1984, suite à la loi sur l'enseignement supérieur qui prévoit que "l'enseignement d'ingénieur [...] a une activité de recherche, fondamentale ou appliquée", et s'organise autour de quatre domaines : électronique, automatisme, informatique et économie du transport aérien. L'université ressent alors l'intérêt pour les futurs ingénieurs d'apprendre des méthodes de recherche : si la méthode du raisonnement déductif, longtemps privilégiée par les enseignants dans les deux années d'études après le baccalauréat et les universités françaises, montre ses limites, la méthode du raisonnement inductif, caractéristique de la recherche, apparaît progressivement mieux adaptée à la nature des fonctions exercées par les ingénieurs d'aujourd'hui. La manifestation la plus récente de l'intérêt croissant pour la recherche à l'ENAC est la création du laboratoire d'économie du transport aérien, dont la désignation traduit la volonté d'étudier, outre le transport aérien lui-même, certaines activités connexes telles que la navigation aérienne.

Le milieu des années 1980 a vu l'émergence de programmes de mastères spécialisés. Ils sont nés pour la plupart d'une demande industrielle, dont le groupement des industries françaises aéronautiques et spatiales, afin de soutenir les contrats d'exportation par la formation. En effet, tout en répondant aux besoins de nombreux étudiants ou professionnels français, elles permettent de former dans un délai relativement court certains cadres étrangers. La même période a vu la diversification de la formation continue à l'université. Les cours de formation continue sont organisés dans cinq domaines principaux : les systèmes de trafic aérien, l'électronique, l'informatique, l'aéronautique et les langues/humanités.

1990 - aujourd'hui

La dimension internationale de l'université s'est développée dans les années 1990. Elle est toutefois limitée par la conception et la mise en place du nouveau cycle de contrôleurs aériens. L'effort a nécessité une composante spécifiquement européenne. Elle consiste d'abord à participer à des projets européens tels que EATCHIP (European Air Traffic control Harmonization and Integration Program), puis à rejoindre des programmes de mobilité pour les étudiants tels qu'Erasmus ou Socrates. Dans le cadre de ces programmes, l'université accueille un nombre croissant d'étudiants étrangers. Ce faisant, elle noue des relations étroites avec des universités étrangères, dont celles de Berlin et de Darmstadt en Allemagne, ainsi que celle de Tampere en Finlande. Depuis 1990, l'université a de nouvelles missions. Ainsi, l'ENAC négocie de nouveaux contrats d'études et de recherche à l'étranger. Les années 2000 sont celles de la création de cours entièrement dispensés en langue anglaise et du développement d'activités axées sur la navigation aérienne. En 2009, l'université et son association d'anciens élèves organisent la première édition du salon du livre aéronautique à Toulouse. En décembre 2010, l'ENAC devient un centre de formation à la sûreté aérienne de l'OACI.

Parallèlement, l'université développe de nouveaux moyens d'enseignement : le simulateur de contrôle aérien "CAUTRA", le simulateur de contrôle d'aérodrome "AERSIM", un simulateur de système de gestion de vol de l'Airbus A320, une maquette statique du moteur de l'Airbus A321 et le laboratoire des réseaux de télécommunications.

Depuis le 1er janvier 2011 et la fusion de l'ENAC avec la SEFA, l'université est la plus grande université aéronautique européenne.

En 2013, l'ENAC démarre avec la DGAC la société de conseil France Aviation Civile Services.

L'histoire des têtes

Le directeur actuel de l'université est Olivier Chansou, après Marc Houalla qui a été directeur de la SEFA de 2006 au 1er janvier 2011. Il s'agit de la huitième personne à occuper ce poste depuis 1949. Il a été élu le 27 novembre 2017. Les administrateurs depuis 1949 sont indiqués dans le tableau suivant.

Liste des responsables de l'ENAC

Nom

Années

Guy du Merle

1948 à 1951

Gilbert Manuel

1951 à 1967

Louis Pailhas

1967 à 1982

André Sarreméjean

1982 à 1990

Alain Soucheleau

1990 à 1999

Gérard Rozenknop

1999 à 2008

Marc Houalla

2008 à 2017

Olivier Chansou

depuis 2017

Max Hymans a été secrétaire général de l'aviation civile et commerciale entre 1945 et 1948Zoom
Max Hymans a été secrétaire général de l'aviation civile et commerciale entre 1945 et 1948

Jules Moch en 1957.Zoom
Jules Moch en 1957.

Les bâtiments et les avions de l'ENAC à l'aéroport de Saint-Yan.Zoom
Les bâtiments et les avions de l'ENAC à l'aéroport de Saint-Yan.

Des étudiants et des contrôleurs aériens dans la tour de contrôle de l'aéroport de Nantes AtlantiqueZoom
Des étudiants et des contrôleurs aériens dans la tour de contrôle de l'aéroport de Nantes Atlantique

Plaque pour le début du campus de Toulouse en 1969Zoom
Plaque pour le début du campus de Toulouse en 1969

Administration

Gouvernance

Comme toutes les universités équivalentes en France, l'ENAC est dirigée par un président élu par un conseil d'administration. Il est membre des trois conseils de l'université :

  • Conseil de la formation et de la recherche, dirigé par Gilles Perbost au 1er septembre 2011 ;
  • Conseil de la formation au pilotage, issu de la fusion avec la SEFA ;
  • Conseil des relations internationales et du développement.

En plus de ces trois conseils, l'université dispose d'un bureau du directeur qui comprend la communication et les affaires culturelles, une division des systèmes d'information et un secrétariat général dédié à la gestion juridique, à la logistique, aux ressources financières et humaines.

Budget

L'université a dépensé pour son fonctionnement 126 millions d'euros en 2011. Le budget est en hausse de 61,12 % par rapport à 2010 en raison de sa fusion avec la SEFA et se compose

  • 24 millions d'euros de ressources propres, dont 8,5 millions d'euros correspondant à celles du service d'exploitation de la formation aéronautique ;
  • 102 millions d'euros de subventions.

Fondation ENAC

En contrepartie, depuis plusieurs mois, une fondation d'entreprise a été créée en septembre 2011. Elle a pour but d'orienter le conseil de la formation et de la recherche sur les modifications à apporter à la formation Ingénieur ENAC et aux partenariats d'entreprises. Elle est composée de responsables techniques et des ressources humaines d'entreprises aéronautiques telles qu'Air France, Airbus, Aéroport de Paris, Rockwell Collins, Thalès, Aéroconseil,

Campus

L'ENAC dispose de huit campus et peut fournir un hébergement. Elle dispose également d'une cantine, d'une cafétéria, d'une bibliothèque, de salles informatiques, de salles de sport dont une salle de fitness, d'un terrain de sport, d'un terrain de rugby, de cinq courts de tennis, d'un terrain de beach-volley et d'un practice de golf. Son campus principal est situé à Rangueil (Toulouse).

Depuis sa fusion avec le SEFA, l'ENAC compte huit sites :

  • Un centre de vol à voile à l'aéroport de Château-Arnoux-Saint-Auban
  • Un centre de maintenance à l'aéroport de Castelnaudary - Villeneuve (maintenance à long terme de la flotte ENAC)
  • Un campus à l'aéroport de Carcassonne (formation au pilotage)
  • Un campus à l'aéroport de Grenoble-Isère (formation au pilotage)
  • Un campus à l'aéroport de Biscarrosse - Parentis (formation au vol et à la navigation aérienne)
  • Un campus à l'aéroport de Saint-Yan (formation au pilotage)
  • Un campus à l'aéroport de Montpellier - Méditerranée (formation au vol et à la navigation aérienne. Ce campus dispose d'une antenne sur l'aérodrome d'Aix-en-Provence)
  • Un campus à l'aérodrome de Muret - Lherm (formation au vol et à la navigation aérienne)
  • Aérodrome de Melun Villaroche (personnes officielles)

French Civil Aviation University is located in FranceZoom

Biscarrosse

Biscarrosse

Carcassonne

Carcassonne

Castelnaudary

Castelnaudary

Grenoble

Grenoble

Melun

Melun

Montpellier

Montpellier

Muret

Muret

Château-Arnoux-Saint-Auban

Château-Arnoux-Saint-Auban

Saint-Yan

Saint-Yan

Toulouse

Toulouse

Campus de l'Université de l'aviation civile française

Bâtiment Hélène Boucher à l'ENAC ToulouseZoom
Bâtiment Hélène Boucher à l'ENAC Toulouse

Équipement

L'ENAC dispose d'une flotte de 130 avions de différents types : CAP-10, Socata TB-10, Socata TB-20, Beechcraft Baron 58, Beechcraft 200, ATR 42, Diamond DA40 (pour remplacer le Socata TB-20) et Diamond DA42 (pour remplacer le Beechcraft Baron 58).

Sur son campus de Toulouse, l'université dispose de simulateurs de vol Robin DR400 et Socata TB-20, ainsi que de quelques simulateurs statiques d'Airbus A320 et Airbus A340.

Dans le département de la navigation aérienne, il dispose de simulateurs de tours de contrôle (à 120 ou 360 degrés).

Enseignement et recherche

Formation initiale

L'ENAC propose quatre cursus de licence pour former les pilotes et les techniciens de l'aérospatiale.

L'ENAC dispense une formation théorique aux élèves pilotes en huit mois sur son campus de Toulouse. Une formation pratique de 16 mois est dispensée dans les autres campus de l'université à Montpellier, Carcassonne, Saint-Yan ou Muret. Il existe également une formation pour différents techniciens de l'aviation.

En outre, l'université dispose de sept programmes de master pour former des personnes tant pour l'industrie aérospatiale que pour l'autorité de l'aviation civile française.

Les cours de contrôleur aérien et de personnel électronique de sécurité du trafic aérien sont dispensés par l'université. La filière Ingénieur ENAC forme des ingénieurs en aérospatiale dans trois secteurs : électronique et télécommunications aéronautiques (L), systèmes informatiques et trafic aérien (S) et ingénierie aéronautique (T). L'université a créé en 2007 un Master en gestion des opérations de transport aérien international, en 2011 le cours de Master en système global de navigation par satellite soutenu par la Commission européenne et en 2012 le Master en gestion du trafic aérien en partenariat avec le Massachusetts Institute of Technology. Le Master en interaction homme-machine (IHM) est réalisé en coopération avec l'Université Paul Sabatier.

Enfin, l'Université de l'aviation civile française propose neuf Mastères Spécialisés dans les domaines suivants : gestion aéroportuaire, gestion du transport aérien (en partenariat avec Toulouse Business School), communication - navigation - surveillance et applications satellitaires pour l'aviation, sécurité aérienne, navigabilité des avions (en partenariat avec d'autres grandes écoles), ingénierie des systèmes collaboratifs air-sol, gestion de l'aviation et du trafic aérien et gestion de projets aérospatiaux (APM) (en partenariat avec d'autres grandes écoles).

Les anciens étudiants des trois masters, de la filière Ingénieur ENAC, ainsi que ceux du Corps des Ponts et Chaussées et ceux des Mastères Spécialisés étaient représentés par une association, INGENAC, créée en 1988, membre du CNISF (Conseil National des Sciences et de l'Ingénierie de France) et à Toulouse. Le 16 mars 2012, INGENAC a décidé de représenter tous les anciens étudiants de l'université et change son nom en " ENAC Alumni ".

Chaque cours de l'université a son propre processus de recrutement.

Formation continue

En accueillant chaque année plus de 7 500 étudiants qui participent à plus de 600 cours organisés annuellement par l'université, avec un chiffre d'affaires de 15 millions d'euros, l'ENAC est aujourd'hui la plus grande organisation en Europe pour la formation continue aéronautique. La formation continue de l'ENAC a été développée dans des domaines où l'ENAC est reconnue : trafic aérien, électronique, informatique, ingénierie aéronautique, contrôle des avions, ...

Partenaires internationaux

Les élèves de la filière ingénieur aérospatial peuvent étudier dans les deux autres grandes écoles membres du groupement des écoles d'aéronautique, ainsi qu'à l'Institut national polytechnique de Toulouse et à l'école de commerce de Nantes. Par ailleurs, dans le cadre de France AEROTECH, un échange d'élèves ingénieurs de troisième année est en cours d'élaboration avec les grandes écoles de ce réseau.

Dans un autre pays, les étudiants ont accès au programme Erasmus et à Pegasus. Dans la filière ingénieur aérospatial, l'université accueille 8% d'étudiants étrangers en 2011. Si l'on considère l'ensemble des cours, ce chiffre est de 46 % en 2010.

L'université a également des accords avec : Embry-Riddle Aeronautical University, Florida Institute of Technology, University of California, University of Washington, École africaine de la météorologie et de l'aviation civile. Elle assure également la formation des personnels de l'Agence pour la sécurité de la navigation aérienne en Afrique et à Madagascar.

De plus, l'ENAC est l'un des fondateurs de l'Institut sino-européen d'ingénierie de l'aviation de Tianjin. Dans cette ville, l'université dispose de quatre Mastères Spécialisés à l'Université de l'Aviation Civile de Chine réservés aux étudiants chinois : gestion aéroportuaire, gestion de la sécurité aérienne - navigabilité, gestion de la sécurité aérienne - opérations aériennes et gestion de la sécurité aérienne - maintenance aéronautique.

Enfin, en décembre 2011, l'université a signé un partenariat avec l'École des Ponts ParisTech et l'Académie internationale Mohammed VI de l'aviation civile pour lancer un Executive MBA en gestion de l'aviation pour les personnes travaillant dans l'aérospatiale en mars 2012 à Casablanca.

Activités de recherche

La recherche est une activité en plein essor à l'ENAC. Université à vocation industrielle, elle apparaît en 1984, suite à la loi sur l'enseignement supérieur qui prévoit que "la formation d'ingénieur...comporte une activité de recherche, pure ou appliquée". Elle était à l'origine organisée autour de quatre domaines : l'électronique, l'automatique, l'informatique et l'économie du transport aérien. Mi-2009, les équipes de recherche étaient réparties dans les laboratoires suivants : automatisation - recherche opérationnelle (LARA), économie - économétrie aérienne (LEEA), étude - optimisation des architectures de réseaux de télécommunications (LEOPART), électromagnétisme pour les télécommunications aéronautiques (LETA), informatique interactive (LII), mathématiques appliquées (LMA), optimisation du trafic aérien (LOTA) et traitement du signal pour les télécommunications aéronautiques (LTST).

L'ENAC dispose également, depuis 2005, d'une équipe spécialisée dans les drones qui maintient et développe Paparazzi, un système gratuit de contrôle automatique des drones, laboratoire de drones. L'infrastructure comprend également un planétarium et un simulateur de contrôle du trafic aérien. L'ENAC est un membre fondateur de l'Académie européenne pour la sécurité aérienne (EAFAS), réseau des principaux organismes de formation dans le domaine de la sécurité aérienne. Lors du Salon du Bourget 2005, l'université annonce un partenariat avec l'Office National d'Études et de Recherches Aérospatiales dans les domaines de la gestion du trafic aérien, de la sécurité aérienne, de la navigation par satellite, du développement durable et de l'économie du transport aérien.

Fin 2011, l'université a mis en place une nouvelle organisation de recherche qui se compose de six programmes transversaux : Les drones et la gestion du trafic aérien, les aéroports, les aéronefs et les opérations aériennes, l'interaction homme-machine, les communications air/sol et le développement durable, tout repose désormais sur quatre laboratoires : mathématiques appliquées - optimisation - contrôle optimal - recherche opérationnelle en ingénierie du contrôle (MAIAA), traitement du signal - système de positionnement par satellite - électromagnétisme - réseaux (TELECOM), architecture - modélisation - ingénierie des systèmes interactifs (LII) et économie - économétrie du transport aérien (LEEA).

Un avion de l'ENAC à Airexpo sur l'aérodrome de Muret - Lherm le 28 mai 2011.Zoom
Un avion de l'ENAC à Airexpo sur l'aérodrome de Muret - Lherm le 28 mai 2011.

Personnes célèbres

Anciens

Plusieurs pilotes célèbres ont étudié à l'Université de l'aviation civile française comme Émile Allegret, soldat et membre de la Résistance française pendant la Seconde Guerre mondiale, Xavier Barral (Promotion 1966), ancien président de l'association des professionnels navigants de l'aviation, Noël Chevrier (Promotion 1970), Gérard Feldzer (Promotion 1971), ancien président de l'Aéro-Club de France, Bernard Pestel (Promotion 1972), vice-président de la société française de droit aérien, Béatrice Vialle (Promotion 1981), l'une des deux femmes pilotes de Concorde et la première femme pilote française d'avion de ligne supersonique.

En raison notamment de son statut d'université de fonctionnaires français, certains fonctionnaires ont été étudiants à l'ENAC comme Jean-Marc de Raffin Dourny (Promotion 1966), président de l'organisme pour la sécurité de l'aviation civile, Michel Bernard (Promotion 1967), ancien directeur de l'Agence nationale pour l'emploi et ancien président d'Air Inter, Paul-Louis Arslanian (Promotion 1968), ancien chef du Bureau d'Enquêtes et d'Analyses pour la Sécurité de l'Aviation Civile en France, Jean-Paul Troadec (Promotion 1970), chef du Bureau d'Enquêtes et d'Analyses pour la Sécurité de l'Aviation Civile, Michel Wachenheim (Promotion 1975), ambassadeur de France.

Certains anciens de l'université sont devenus des managers comme Yves Lambert (Promotion 1959), ancien directeur d'Eurocontrol, Gérard Mestrallet (Promotion 1971), PDG de GDF Suez.., Jean-Michel Vernhes (Promotion 1971), directeur de l'aéroport de Toulouse-Blagnac, Jean-Charles Corbet (Promotion 1974), ancien directeur d'Air Lib, Olivier Colaïtis (Promotion 1977), président de Galileo, Lionel Guérin, président fondateur d'Airlinair, Philippe Crébassa, chef de l'aéroport de Toulouse-Blagnac, Franck Goldnadel (Promotion 1990), ancien chef de l'aéroport Paris-Charles de Gaulle, Régis Lacote (Promotion 1997), chef de l'aéroport d'Orly, Méziane Idjerouidène (Promotion 2003), directeur général d'Aigle Azur.

Peu d'intellectuels sont diplômés de l'université comme Jacques Villiers (Promotion 1948), fondateur du Centre d'études de la navigation aérienne, Jean Peyrelevade (Promotion 1961), homme politique et chef d'entreprise, Hamza Ben Driss Ottmani (Promotion 1963), économiste et écrivain marocain, Alain Lefebvre (Promotion 1970), journaliste, Solenn Colléter (Promotion 1993), romancier, Nicolas Tenoux (Promotion 2007), philanthrope.

Dans le domaine scientifique, des personnalités comme Gabriel Weishaupt (Promotion 1948), membre fondateur de l'Académie de l'air et de l'espace, Jean Robieux, physicien, Georges Maignan (Promotion 1955), ancien directeur du centre d'expérimentation d'Eurocontrol, Gérard Desbois (Promotion 1979), plus jeune diplômé ingénieur de vol et membre d'équipage lors du premier vol de l'Airbus A380, ont fait leurs études à l'université.

Enseignants et anciens enseignants

Certaines personnalités de l'aérospatiale enseignent à l'université, comme Hervé Hallot, professeur de météorologie et co-auteur de Météorologie aéronautique, Joel Laitselart (TAE 87), professeur d'opérations aériennes et ancien directeur des opérations de la compagnie aérienne Aeris, Patrick Lepourry, chef du département moteurs et co-auteur de Propulseurs aéronautiques, Instruments de bord et Initiation à l'aéronautique, Félix Mora-Camino, chef du département d'ingénierie de contrôle et co-auteur de Avionique - Tome 2, Système de conduite automatique et gestion du vol, Yves Plays (IENAC S71), chef du master spécialisé en transport aérien et co-auteur de l'Initiation à l'aéronautique., ou Frantz Yvelin, fondateur de deux compagnies aériennes françaises.

Pages connexes

  • Service d'exploitation de la formation aéronautique
  • Université de l'aviation civile de Chine

Questions et réponses

Q : Qu'est-ce que l'Université de l'aviation civile française ?



R : L'Université française de l'aviation civile est une grande école aéronautique publique française qui dispense des formations dans le domaine de l'aéronautique civile.

Q : Quand l'Université française de l'aviation civile a-t-elle été créée ?



R : L'Université de l'Aviation Civile a été créée le 28 août 1949.

Q : Dans quelles villes l'Université française de l'aviation civile est-elle implantée ?



R : L'Université Française de l'Aviation Civile est implantée à Biscarosse, Carcassonne, Castelnaudary, Château-Arnoux-Saint-Auban, Grenoble, Melun, Montpellier, Muret, Saint-Yan, et Toulouse, en France.

Q : De quelles organisations l'Université française de l'aviation civile est-elle membre ?



R : L'Université de l'Aviation Civile est membre de la Conférence des Grandes Écoles, de l'Université de Toulouse et de l'Aerospace Valley.

Q : Combien de cours l'Université de l'aviation civile française propose-t-elle ?



R : L'Université de l'aviation civile française propose environ 25 formations.

Q : Quels sont les exemples de formations proposées par l'Université française de l'aviation civile ?



R : L'Université Française de l'Aviation Civile propose des formations en ingénierie aérospatiale, des Masters, des Mastères Spécialisés, des formations de techniciens, de pilotes de ligne, de contrôleurs aériens, de managers et d'instructeurs de vol.

Q : Qu'est-ce que France AEROTECH et quel est le rôle de l'Université française de l'aviation civile ?



R : France AEROTECH est un groupement de cinq membres fondateurs qui a pour objectif de promouvoir des projets français d'enseignement ou de recherche liés à l'aéronautique et à l'espace, en France et à l'étranger. L'Université de l'Aviation Civile est l'un de ses cinq membres fondateurs.

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